Rennes, capitale bretonne, n’est qu’à 1h30 de Paris — et pourtant, le dépaysement est garanti. Idéale pour une parenthèse, elle invite à ralentir le rythme : savourer une crêpe (frangipane, si vous voulez mon avis), pousser la porte d’un musée, tomber sur une expo, flâner au marché des Lices, chiner dans les jolies boutiques de créateurs, s’attarder en terrasse, suivre les méandres de la Vilaine ou s’allonger dans un parc, un livre à la main… Peu importe ce que vous cherchez, Rennes a ce petit quelque chose qui fait que vous trouverez.
Une amie, le travail, un rêve à réaliser, ou peut-être juste le hasard… C’est un peu tout ça qui m’a menée à Rennes. J’ai traversé la France en train, regardé défiler une mosaïque de paysages derrière la vitre du TGV, avant de poser mes valises à la station de métro République, où une Isa rayonnante m’a rejointe. À peine le temps de m’installer, j’attrapais déjà mon appareil photo pour partir à la découverte de la ville.
J’ai traversé le magnifique parc du Thabor avant de rejoindre le centre-ville et me perdre dans ses ruelles pavées. J’ai marché sans autre but que d’observer, de m’imprégner, d’essayer de saisir ce qui donne à Rennes sa personnalité singulière.
Une ville aux visages multiples
Ce qui m’a marquée, dès cette première escapade, c’est la richesse visuelle. À Rennes, les maisons à pans de bois, tout droit sorties du Moyen Âge (et que j’adore, vraiment), cohabitent avec des bâtiments d’époques plus récentes. Les styles se mêlent, se répondent, se bousculent parfois. Il y a dans ce patchwork une énergie visuelle, un désordre harmonieux qui m’inspire et nourrit mon œil de photographe.
Portée par le chant des oiseaux et le rire des mouettes, j’ai laissé mon regard me guider, l’esprit curieux et les sens en éveil.
La Place du Parlement, la Place des Lices et ses hôtels particuliers, la Place du Champ-Jacquet (une pépite, même en pleine réfection), la librairie Le Failler, l’immeuble Les Horizons, la cathédrale et les ruelles du centre historique, les Portes Mordelaises, les mosaïques d’Odorico… Rennes regorge de trésors à explorer !
Une virée le long de la Vilaine
Envie de vous dégourdir les jambes dans un coin de nature aux portes de la ville ? Direction Cesson-Sévigné en longeant la Vilaine — à pied, à vélo, en trottinette, chacun son rythme. Ce petit itinéraire tout en douceur offre une belle respiration au creux de la ville, entre parcs, passerelles et coins d’herbe où faire une pause.
Perdues dans nos pensées, on a marché sous un ciel menaçant, regardé des canetons s’aventurer pour leur premier bain, piqué une sieste dans l’herbe, et terminé notre balade par un café chez Camille. Une virée simple, mais pleine de ces détails qui font les souvenirs.
Avant même d’arriver, on s’était juré de faire attention. Un œil sur le budget, l’autre sur le summer body. Tu parles. Rennes donne envie de profiter, de s’asseoir, de trinquer, de se resservir. Alors on a vite décidé de mettre nos bonnes résolutions entre parenthèses.
Rejoindre Isa à la sortie du boulot, commander un Spritz Saint-Germain, partager une crêpe… ça fait partie de ces petits bonheurs qu’on ne boude pas. Et que je n’ai pas photographiés (trop occupée à savourer).
Mais voici nos adresses préférées, testées et approuvées :
🍹 Le Picadilly, pour le moelleux des fauteuils et leur Spritz Saint-Germain.
🥞 La Bretone, pour leur crêpe frangipane et la salle de bain signée Odorico.
🧁 Le Seize Heures Trente, pour leur pain au petit épeautre et leurs cakes super moelleux.
🍪 Le Oko Café, pour le joli cadre et leurs cookies super moelleux (oui, tout est super moelleux à Rennes).
🫖 Le Gang, pour leur Chaï Latte.
🌳 Le Caliente, pour leur terrasse à l’ombre d’un grand et bel arbre.
🍷 Chez P’tit Louis, pour s’installer au comptoir et regarder les cuisiniers préparer de délicieux plats.
🥇 Mention spéciale pour le Kraz, pour le magnifique cadre, pour leur galette végé et leur crêpe frangipane incroyable.
Autour de Rennes, les idées d’escapades ne manquent pas — Brocéliande, Saint-Malo, Vitré, Fougères, Bécherel… Mais cette fois, c’est un joli projet pro qui nous a menées jusqu’à Coutances. L’occasion parfaite de filer vers la mer.
Entre Coutances et Pirou, on a suivi les plages, crapahuté sur les dunes, traqué les derniers rayons du soleil. L’eau turquoise, les grandes étendues de sable désertes en cette saison, tout donnait à ce moment un parfum de liberté. À la Pointe d’Agon, les bateaux échoués sur le sable, figés par le retrait de la mer, composaient un tableau étrange, presque irréel. Une ambiance de bout du monde, juste là, à portée de souffle.
Rennes m’a offert une respiration. De celles qui ne font pas de bruit, mais qui laissent une empreinte. Entre les terrasses animées, les crêpes au goût de reviens-y, les balades au fil de l’eau, les silences, les rires… j’ai retrouvé un peu de ce que j’étais venue chercher — sans trop savoir ce que c’était.
Et comme toujours, au moment de repartir, il restait cette impression de n’avoir fait qu’effleurer. Tant mieux. C’est peut-être ça, la meilleure raison d’y revenir.
Alors, le bonheur commence à Rennes ?!