La Croatie - et plus précisément Plitvice - j’en ai tellement rêvé. Ce parc, je l’ai vu et revu sur Instagram et pendant des années j’ai fantasmé sur ce lieu paradisiaque qui me semblait si inaccessible. Je me répétais « un jour, j’irai », mais sans trop y croire.



Pour que le rêve se réalise, il aura fallu attendre ce jour de décembre 2021. J’émergeais, tout doucement, d’une période très compliquée. J’étais chez mon père et mon amoureux, un soir, m’a envoyé un message pour me dire que le festival électro Ultra Europe - dont lui rêvait - aurait lieu l’été prochain en Croatie, à Split. J’ai pensé à Plitvice et j’ai répondu « allons-y ». J’avais besoin de glisser à nouveau un peu d’étoiles dans mes yeux - et dans les siens.

On s’est donc envolés pour la Croatie à l’été 2022.

Split est une station balnéaire vivante et pleine charme. Le festival Ultra Europe avait réuni des amoureux de musique de toute l’Europe : ça parlait dans toutes les langues et il y avait une ambiance particulièrement joyeuse et festive !

Pour retrouver un peu de calme, on s’est dirigé vers le parc forestier Marjan, à l’ouest de la ville. On a pris de la hauteur en montant au sommet de la colline pour découvrir une vue sublime sur toute la ville. C’est une balade très agréable (prévoir de l’eau, car ça monte bien !), en bonne partie à l’ombre, et il y a de nombreux trésors à découvrir sur le parcours.

On a aussi fait le tour du parc de Marjan à vélo pour découvrir les plus belles plages de Split. J’ai aimé cette journée et j’ai adoré pédaler, sentir le vent et la vitesse emmêler mes cheveux. J’ai adoré ces sensations d’enfance et d’insouciance : pédaler fort fort fort, accélérer, puis lâcher les pédales en descente en criant « woooouuuhhhh ».
Une grande partie du parcours était interdite aux voitures. Sur la route, il n’y avait personne. Des pins, de l’ombre, des plages isolées paradisiaques et du silence.

Que serait la Croatie sans ses parcs nationaux, des purs joyaux de la nature ?
Alors oui, il y a du monde. Oui, parfois on se marche un peu dessus (surtout sur les pontons étroits de Plitivice). Oui, il faut faire la queue pour faire des photos aux spots « instagrammables ». Mais peu importe, tant ces lieux sont féeriques et ressourçants. Peu importe, parce que la majesté de cet endroit est bien plus impressionnante encore que ce qu’on voit en photo. 


Et peu importe le monde, parce que des étoiles, de la magie, du rêve, on en a eu. Plein les yeux, plein le cœur, plein le ventre. Ce sont des lieux profondément apaisants et c’est exactement ce dont nous avions besoin à cet été-là.

Skradin, je l’ai découverte sur la route en allant à Plitvice, en contrebas de l’autoroute, nichée entre mer et falaises. Nous roulions à 130 et j’ai frôlé le torticolis en essayant de la regarder le plus longtemps possible. Cette ville et son petit port, tout droit sortis d’une carte postale. Je ne m’y attendais pas. Malgré mes nombreuses recherches sur la Croatie, je n’avais rien lu sur Skradin, rien vu sur ce point de vue à couper le souffle. Quelle claque.



Sur le retour, il fallait à tout prix que je m’arrête, que je voie mieux, plus longtemps, que je photographie. J’ai cherché - et trouvé - un belvédère le long de l’autoroute. Je crois que j’aurai pu descendre dans la ville et ne plus jamais repartir.



La vie semblait si douce, là en bas, dans ce petit port coupé du monde. J’ai eu envie de siroter un Spritz, de déguster du poisson blanc au bord de l’eau et de savourer l’écoulement paisible des jours.